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jeudi 1 septembre 2011

❛Concert❜ Passion selon saint Matthieu, Ensemble Akadêmia • À la Chaise Dieu, l'Évangile selon Françoise Lasserre.

Ajouter sa propre pierre à l'édifice interprétatif d'une Passion de Bach, c'est poser sans cesse la question majeure, celle du théâtre. Depuis des décennies serpent de mer de discussions entre mélomanes, l'étiquette « d'opéra du Cantor » n'aura jamais eu autant de raison de se trouver dans les deux grands opus narratifs qui nous sont intégralement parvenus, Saint Jean (quatre versions à partir de 1724) et Saint Matthieu (1729-1744, quatre également).

Une représentation théâtrale ne serait-elle qu'un rite séculier, voire païen ? Ne passons pas à côté de toute une dramaturgie sacrée dont l'époque baroque fut prodigue, et pas seulement en Allemagne du nord, terre d'élection de ces histoires de la Passion du Christ ! Ce qu'on appellerait aujourd'hui la lettre de mission dévolue au compositeur par les autorités de Leipzig n'a pas contribué à clarifier la donne, puisqu'elle énonce, en des termes désormais notoires (révélateurs, en creux, des pratiques en vigueur) : « composer une musique de nature qu'elle ne paraisse pas sortir d'un théâtre, mais bien plutôt qu'elle incite les auditeurs à la piété ». Place à la contemplation. Une écoute, même superficielle, de sa Saint Jean illustre pourtant que Bach n'en a pas plus tenu compte que ses prédécesseurs, tant il s'y vautre dans le drame le plus violent, et ce dès le chœur d'entrée. Plus ample, plus développée, plus méditative par contrecoup, sa cadette Saint Matthieu, offerte ce soir en l'Abbatiale Saint Robert de La Chaise-Dieu, peut se prêter à une restitution légèrement moins heurtée ; pas davantage à un hiératisme immanent.

Le cœur dramatique, c'est l'Évangéliste.


Qu’à l'occasion de cette tournée le choix de Françoise Lasserre se soit porté sur Markus Brutscher vaut profession de foi. Le ténor allemand fait assurément corps depuis une dizaine d'années avec ces emplois hors norme, s'illustrant l'an passé de manière spectaculaire en Jean sous l'autorité de Marc Minkowski. Son attention maniaque au mot, son extraversion raffinée, son dolorisme halluciné (le reniement de Pierre), ses aigus infatigables – le tout ajouté à un timbre hypnotique – composent une sorte de personnage schizophrène, tenant à la fois du protagoniste et du témoin. À rebours de certains vilipendant un excès de maniérisme, nous pensons que l'artiste rend justice au caractère même d'une Passion luthérienne baroque, l'arrachant à une tradition (trop) souvent calviniste. Lui offrir en contrepoint le Jésus de Christian Immler, pur produit du Tölzer Knabenchor et autre expert partout fêté, c'est d'autant plus une nécessité que la déclamation sereine et volontiers énigmatique de celui-ci s'illumine des exacerbations de celui-là.

Le surcroît de vérité du théâtre, c'est aussi la spatialisation, la profondeur de champ. Lasserre l’impose en recourant au double orchestre (une seule viole de gambe, toutefois) et au double chœur de deux fois douze voix, comprenant les huit solistes placés symétriquement de part et d'autre, tandis que seize chanteurs supplétifs (le ripieno) forment quatre groupes de quatre parties disposés à l'arrière-plan. En leur sein officient les intervenants ponctuels tels que Pierre, les servantes, l'épouse de Pilate, etc., Pilate lui-même, ainsi que Judas, étant incarnés par Benoît Arnould et Philippe Roche. C'est en solo que ces deux basses donnent le meilleur d'elles-mêmes : Roche sans doute plus débonnaire qu'affligé, mais admirable de phrasé, Arnould, d'un dépouillement quasi mystique en un Mache dich, mein Herze, rein au balancement commotionnel.

Des deux ténors, si Johannes Weiss fait preuve d'une belle vaillance, presque surdimensionnée pour son seul Geduld !, c'est Vincent Lièvre-Picard (photo ci-contre) qui, par un Ich will bei meinem Jesu wachen également unique, mérite toutes les louanges : pour sa beauté de verbe, son délié et sa clarté d'aigus scellant l'apport à ce répertoire d'un vrai métier de haute-contre. La répartition des airs d'alto n'est pas égalitaire, Paulin Bündgen n'en ayant qu'un à son actif, quoique conséquent : la mélopée sans fin de Können Tränen meiner Wangen à laquelle il apporte une douceur inouïe – un peu monochrome peut-être, à moins qu'elle ne soit empruntée. Damien Guillon, en charge de tout le reste, tutoie les anges d'un bout à l'autre de cette part fondamentale de la Passion. Outre la splendeur intrinsèque de son matériau, le contre-ténor français régale d'un souffle, d'une précision technique et d'inflexions piétistes tout à fait en phase avec le propos – en miroir parfait avec l'Évangéliste. Très attendu, l'Erbarme dich ne déçoit pas, Guillon y faisant d'autant plus d'effet qu'assaut de pudeur ; Ach ! Nun ist mein Jesus hin !, ouverture de la seconde section, est plus abouti encore, tant par sa messa di voce sûre et translucide que par sa richesse expressive.

En soprano, Céline Scheen, qui ne cède que le premier air à sa consœur Cécile Kempenaers, n'a pas une voix extrêmement puissante, mais une musicalité hors pair, certainement, ocellant de ses aigus surnaturels les voûtes de l'Abbatiale, en particulier lors d'un Aus Liebe, aus Liebe incantatoire. Le doux tapis sonore qu'y tissent les instruments obligés (flûte, hautbois), interlocuteurs bien plus que faire-valoir, témoigne autant du talent des musiciens que du savoir-faire de la cheffe qui les a formés. Celle-ci n'a pas son pareil pour tirer le meilleur de ces obbligati dont la Saint Matthieu est littéralement truffée : pas moins de dix récitatifs drus et intenses, nourris de ces délicates interventions instrumentales, viennent prendre place avant des airs eux aussi enrichis de ces apports.


Françoise Lasserre (photo ci-dessus) et Akadêmia : voilà une équipe à l'opposé de toute forme de "coup", coup de menton ou coup marketing. Depuis des années, un répertoire, une manière d'être et une stimulante discographie se structurent, souvent éclairée par la présence de fidèles, Damien Guillon en premier lieu. La conduite des deux orchestres ici convoqués se situe très au delà de la simple excellence technique, comme l'est celle des deux groupes de choristes : ces derniers, magnifiques, de la souplesse orante sans excès de pathos des trois chœurs monumentaux, à la crudité poignante des vociférations de la turba -  sans omettre les apaisants chorals.

Dès lors, il n'est plus que de se laisser bercer par la sollicitude – oserons-nous écrire la tendresse ? – des regards et gestes avec lesquels la maîtresse d'œuvre parachève son ministère. Après tout, cette histoire ne nous parle que d'amour ; c'est aussi cela, le théâtre.


L'article original publié sur Anaclase peut être lu ICI.

Johann Sebastian Bach (1685-1750) - Matthäus Passion (Passion selon saint Matthieu) - Ensemble Akadêmia, direction Françoise Lasserre - Festival de La Chaise Dieu, Abbatiale saint Robert, 24 août 2011.

À consulter avec profit, le site d'Akadêmia.

Crédits iconographiques : Vincent Lièvre Picard, © vincentlievrepicard.com • Françoise Lasserre, © FEVIS.

lundi 29 août 2011

❛Concert❜ Aussi chantent-elles comme des anges • Le volontarisme historiciste de Geoffroy Jourdain et des 'Cris de Paris'.

Titre énigmatique, a priori, que celui qui coiffe le programme proposé par Geoffroy Jourdain et ses Cris de Paris en l'Abbatiale Saint Robert. Le talentueux et versatile chef de chœur, récemment investi dans des projets aussi contrastés que Cachafaz de Strasnoy ou Le Paradis Perdu de Dubois, s'en ouvre dans la plaquette programmatique. L’expression « aussi chantent-elles comme des anges » appartient à l'écrivain Charles de Brosses (1709-1777) au sujet des Hospices (Ospedali) de Venise : destinées à prodiguer aux filles nécessiteuses une solide pratique musicale, ces institutions sont devenues particulièrement illustres par l'une d'entre elles, l'Ospedale della Pietà, qui vit naître maints chefs d'œuvres de Vivaldi... pourtant portés à la notoriété par des ensembles mixtes.

La démarche de Jourdain consiste à faire chanter ce genre de partition par un effectif exclusivement féminin, conformément aux conditions de création. Également, à postuler que les manuscrits comportant d'explicites parties de ténors et basses ne visaient en fait qu'à assurer la circulation et la postérité des partitions, en-dehors des lieux pour lesquels elles furent écrites. Rien ne l'établit : mais puisqu'il s'agit d'un postulat, louons-en la vraisemblance et, plus encore, l'efficacité. Pour la première fois en effet – hors Juditha Triumphans bien sûr, essentiellement dévolu aux voix solistes –, il nous est ainsi donné d'entendre in vivo du Vivaldi sacré dans sa structuration chorale d'origine. Voilà ce qui s'appelle pousser dans ses derniers retranchements le souci de l'« historiquement informé » !


Pierre de touche de la musique religieuse du Prêtre roux, le Gloria en majeur RV589, précédé d'un intéressant Kyrie en sol mineur RV587 de forme archaïsante (une rareté, quoiqu'enregistrée dès 1974 par Corboz), nous est offert d'emblée avec une fraîcheur bienvenue, compte tenu du standard de tube – incluant ce que cela peut comporter de légère saturation... – qui s'y attache désormais. Cela tient au tempo initial, suffisamment nerveux, mais aussi assez contenu pour ne pas verser dans la tambourinade de circonstance. Dès l'Et in terra pax aux accents de Messe en si, cela provient encore de la plasticité des choristes : rarement écoute de l’œuvre aura plongé dans un tel mélange d'ésotérisme et de naturel. En outre, au delà de l'aggiornamento qu'impose l'étagement entre les seules voix féminines, l'oreille est subjuguée par le travail effectué sur les simples paroles latines ; tant certaines lectures saxonnes, ou simplement roides, nous avaient détournés ici de la doxologie la plus limpide. Quelles nobles et justes oraisons des solistes de surcroît, particulièrement au cours d'un Qui sedes tout de lumière !

L'autre pièce sacrée baroque, un Miserere en ut mineur du Napolitain d'adoption Johann Adolf Hasse (1699-1783), pour être moins convenue, ne nous a pas captivé de pareille manière. Pourtant, ainsi que s'en explique Jourdain, disposer de la partition originale d'un Ospedale – pour voix de femmes, donc – amenait aisément à l'inscrire à telle initiative philologique. Ses riches combinatoires entre les diverses parties, entrecoupées comme il se doit d'interventions en solo, le légitiment de même, tant elles permettent aux chanteuses des Cris de Paris de faire étalage de leur science. Las ! L'art est bien autre chose qu'un solide métier, et si celui de l'auteur de Cleofide lui valut en son temps l'admiration de l'Europe, il n'en subsiste plus guère, à notre sens, qu'un habile canevas de faiseur – le présent Miserere radotant à l'envi des aphorismes sinistres, fort loin d'une affliction propre à élever l'âme.

Deux compléments de concert laissent, dans une optique différente (car à chaque fois l'invention, au moins, y prévaut), dubitatifs. En fait, ce sont des pages sélectionnées avec une certaine habileté pour permettre à chaque phalange (vocale et instrumentale) de faire étalage de ses dons, indépendamment l'une de l'autre. Quelle est cependant la place chronologique de ces brefs Quatre chants d'enfants de Maurice Ohana (1914-1992) dans ce qui est un hommage aux Ospedali baroques ? Si leur belle facture ne peut souffrir de contestation, on se lasse assez vite des onomatopées requises par trois d'entre eux. Afin de valoriser l'orchestre, choisir au sein d'un parcours aussi sacré le vivaldien Concerto pour violon RV208 « Grand Mogol » paraît de même contestable, cette fois par l'esprit. La virtuosité sans faille, et justement applaudie, de l'élégant Yuki Koike ne peut gommer une forme d'exaspération à l'écoute de ces cadences aussi démesurées qu'inexpressives - surtout, crûment profanes !

Le sentiment global, à l'issue de cette savante plongée dans un univers choral, sinon angélique en tout cas strictement féminin, aurait pu s'en trouver mitigé. Si la juxtaposition hétéroclite précitée a, en effet, de quoi rendre perplexe, il est, à rebours, impossible de ne pas admirer l'accomplissement technique, comme la parfaite pertinence du travail historique des Cris de Paris et de leur chef. C'est évidemment cet aspect que nous voudrons retenir.

 un texte de Jacques Duffourg.

 L'article original publié sur Anaclase peut être lu ICI.

 23 août 2011, La Chaise-Dieu, Abbatiale Sainnt-Robert - "Aussi chantent-elles comme des anges",
un programme proposé par Geoffroy Jourdain avec Les Cris de Paris -
Vivaldi : Kyrie en sol mineur, Gloria en majeur, Concerto pour violon "Grand Mogol" -
Hasse : Miserere en ut mineur - Ohana : Quatre chants d'enfants.

 ▸ À consulter avec profit, le site des Cris de Paris.

▸ Crédits iconographiques - Geoffroy Jourdain par Jean-Baptiste Millot (pour Qobuz.com) - Venise, Riva degli Schiavoni par le Canaletto (1697-1768) - Caricature d'Antonio Vivaldi.

dimanche 28 août 2011

❛Concert❜ Bach Collegium Japan à La Chaise-Dieu • Les chants de louanges de Masaaki Suzuki

Deuxième concert comportant des cantates de Bach, à l'occasion du quarante-cinquième Festival de La Chaise-Dieu. Après la très politique BWV 214, Tönet, ihr Pauken offerte par Vàclav Luks et son Collegium 1704, ce sont en quelque sorte trois chants de louange du cantor que propose le Bach Collegium Japan de Masaaki Suzuki (ci-contre), à l'occasion de sa première exhibition en France, hors Paris. Deux de ces cantates, Gott, man lobet dich in der Stille (BWV 120) et Wir danken dir, Gott s'attachent, derrière leurs titres évocateurs, la rutilance de trois trompettes. Pour être circonstancielle (l'élection annuelle du conseil municipal de Leipzig), la jubilation des partitions réfute pourtant toute enfilade factice, offrant des sections fortement différenciées, voire recueillies.

De la seconde pièce, BWV 29, c'est toutefois la fulgurante sinfonia initiale, avec solo d'orgue, qui est l'élément le plus spectaculaire. Cette longue page, aussi virtuose qu'éloquente, est un remploi habile, à l'instrument roi, du Prélude de la Partita pour violon seul BWV 1006. Cela en dit long sur l'adaptabilité, et aussi l'opportunisme d'un Bach soumis, ni plus ni moins qu'un autre, aux impératifs de production de son temps. Gott, man lobet dich dispose elle aussi de l’autocitation, cette fois d'une Sonate pour violon et clavecin, au cours de l'air de soprano Heil und Segen faisant suite au monumental (et tonitruant) chœur. Ce dernier est évincé de la vigie liminaire par la virtuosité délicate d'un air d'alto.

Sans trompettes cette fois, l'ample et bipartite BWV 30 annonce la couleur en ouvrant le concert sous le label Freue dich, incipit d'un chœur d'entrée musclé à l'allégresse impérieuse, repris d'ailleurs en guise de clôture, sous des paroles légèrement modifiées. Pas moins de deux airs pour basse la parcourent, mais c'est surtout le lumineux sautillement de Kommt, ihr angefochtnen Sünder, pour alto avec obbligato de flûte, régulièrement enregistré, qui vaut à cette cantate une juste célébrité.


Tournant le dos à la célèbre Danse Macabre de La Chaise-Dieu (ci-dessus), le choix d'un tel triptyque de lumière est d'autant plus pertinent pour une première apparition dans un festival de grand renom, que l'un des atouts maîtres de Suzuki dans son intégrale discographique est une plasticité, une liberté de respiration idéalement en phase avec l'annonce de la Bonne Nouvelle. Les parties chorales du Bach Collegium Japan, en particulier, s'avèrent d'une flexibilité fabuleuse (BWV 30)... D'autant plus méritant que le chef, shooté à l'action de grâce, se laisse parfois aller à des dynamiques fort peu dosées : la BWV 120 assène ainsi volontiers des contours martiaux outrés ; peu indulgents de surcroît envers la précision (et la justesse) des fameuses trompettes.

Les instrumentistes ne le cèdent en rien aux choristes, leurs interventions, tant obligées (flûte, violon) que concertante (orgue), surtout, révélant des individualités de grand talent ; en sus d'un jeu collectif huilé, sans la moindre raideur. Ceci à rebours de commentaires désolants, encore entendus et lus ici-même, selon lesquels leur qualité de Japonais ne leur offrirait «que leur technique, aux dépens de toute souplesse» (!). Des chanteurs, dont aucun en revanche n'est nippon, on ne saurait faire tel éloge, tant leur bilan est inégal.

Rachel Nicolls revendique une technique sûre, mais son soprano assez ingrat et son uniformité de ton contredisent, au moins partiellement, les délices que promettent ses mots. Gerd Türk dispose, lui, d'un timbre enviable ; cependant, son phrasé précautionneux, voire inhibé, dément, là encore, les libations annoncées. De Peter Kooij (ci-contre), qu'on entend toujours avec joie dans un répertoire qu'il exalte avec bonheur depuis si longtemps, les ans ont passablement émoussé un métal désormais moins lustré - et surtout moins solide. Le baryton-basse néerlandais donne malgré tout le change, par sa capacité à nuancer des textes pourtant bien univoques. C'est finalement Robin Blaze, contre-ténor futé, qui tire le quatuor vers le haut, en dépit d'un sensible manque d'endurance : matériau plaisant, vocalisation plaisante et une sorte de british touch délicieuse, offrant une pointe de recul mutin, vis-à-vis d'une liesse communicative... mais si prévisible.

Masaaki Suzuki quant à lui – hors les périlleuses vapeurs d'adrénaline précitées – ne se départit jamais, en ces réjouissances, du goût du détail ni de la rigueur tout organistique d'un digne élève de Ton Koopman. En même temps, il semble s'en amuser : à raison, du reste, tant le génie de Bach ne se limite sûrement pas à une resucée obsessionnelle du Golgotha. Divertissant et idéalement festivalier.

 un texte de Jacques Duffourg

❛L'article original publié sur Anaclase peut être lu ICI
Festival de La Chaise-Dieu, Abbatiale Saint-Robert, 22 août 2011 - Johann-Sebastian Bach : Cantes BWV 120, 29 et 30 - Rachel Nicolls, soprano ; Gerd Türk, ténor ; Robin Blaze, contre-ténor ; Peter Kooij, basse -
Bach Collegium Japan, direction : Masaaki Suzuki.
❛Crédits iconographiques - Masaaki Suzuki, Bach Cantatas Website -
La Danse Macabre de La Chaise-Dieu, Jacques Duffourg - Peter Kooij, www.peterkooij.de