lundi 16 septembre 2013

❛Disque❜ Une approche "historiquement informée" d'Edvard GRIEG • Magnifiques Pièces Lyriques offertes sur un piano-forte droit d'époque, par Ziad KREIDY.

Un disque LDN pouvant être acheté ICI
Né à BERGEN, en Norvège, le 15 juin 1843, Edvard GRIEG (portrait ci-dessous) est le fils d'un diplomate (son père est le consul britannique de Norvège) et d'une mère pianiste - qui deviendra rien moins que son premier professeur. C'est à l'âge de quinze ans que sont répertoriés ses débuts en tant que compositeur.

À cette date (1858), il entre au conservatoire de LEIPZIG, puis part pour le Danemark en 1863, pays où il passera trois années ; avant de revenir s'établir en Norvège. Dès 1867, il commence l'écriture de ses Pièces Lyriques, un corpus constitué de dix recueils qui s'étend sur plus d'un tiers de siècle : les dernières pièces datent en effet de 1901, soit six ans avant son décès.

Outre ces Pièces pour le clavier, GRIEG signera - comme l'on sait - de nombreuses œuvres orchestrales, de la musique de chambre, des mélodies - ainsi que l'illustre Concerto pour piano (opus 16)...

Edvard GRIEG vers 1865
Les Pièces Lyriques forment cependant, avec ses autres opus pour clavier solo (Sonate opus 7, Scènes de la vie populaire opus 19, Feuillets d'album opus 28, etc), la partie la plus conséquente de son œuvre.

Il n'en reste pas moins que son Peer Gynt continue aujourd'hui d'éclipser - pour une large partie du "grand public", tout au moins - nombre de ses compositions, en dépit d'une discographie pianistique relevée.

Se sont ainsi confrontés à ces partitions, que se soit en sélection, ou dans leur intégralité : outre GRIEG soi-même (disponible auprès du label Simax, entre autres), Sergei RACHMANINOV, Svjatoslav RICHTER, Emil GILELS, Walter GIESEKING, Gerhard OPPITZ. Tous nous ont légué, tour à tour, leur lecture de ces Pièces. Compatriote du créateur, Håkon AUSTBØ demeure l'un des rares à avoir gravé la totalité des recueils (Brilliant Classics).

Le piano-forte droit ÉRARD utilisé par Ziad KREIDY
Ziad KREIDY, pianiste et musicologue franco-libanais né en 1974 (photographie ci-dessous), s'attelle aujourd'hui à l'enregistrement des quatre premiers volets... et le moins qu'on puisse dire est qu'il ne le fait pas de n'importe quelle manière ...

Tous les pianistes précités ont bien sûr travaillé ces pièces sur instrument "moderne"... mais Ziad KREIDY, quant à lui, décide de nous les proposer sur un magnifique piano-forte droit ÉRARD de 1867 (illustration ci-contre), contemporain par conséquent de l'écriture de ces premiers fascicules.

Ziad KREIDY, pianiste
De fait, l'écoute des premières mesures fait tendre l'oreille, et l'on se demande alors d'où peut provenir ce son assourdi ! L'on se déplace pour régler le son de son équipement... Indiscutablement, un petit miracle se produit... Peu à peu, avec un sens et une science du piano-forte au discours naturel, spontané, limpide, l'artiste entraîne l'auditeur dans un microcosme tissé de mystères, d'ombres et de lumières, de joies, de peines - de pleurs, parfois.

Relevant avec une facilité confondante le défi technique soulevé par un instrument ancien (qui plus est, nullement conçu pour les salles de concerts, mais pour un usage domestique ; mieux, non restauré, un piano-forte "dans son jus"), usant d'une grande liberté dans la narration...

Ziad KREIDY offre ici non seulement une leçon de clavier absolument magistrale, mais aussi un des ces rares moments de plein bonheur que l'univers du disque, devenu si marchand, nous révèle désormais avec parcimonie.

Inutile dès lors de tourner autour du pot : retrouver le même pianiste, réenchantant sur le même ÉRARD les recueils suivants Pièces Lyriques d'Evard GRIEG, devient d'un coup la plus vive des exigences.




 Edvard GRIEG (1843-1907) - Pièces Lyriques opus 12, 33, 38 & 47.

‣ Ziad KREIDY, pianp-forte droit ÉRARD de 1867.

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