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Un disque Éditions Hortus pouvant être acheté ICI |
Isaac Albéniz (1860-1909) est surtout connu de nos jours pour ses œuvres destinées au piano, bien qu'il ait composé de la musique instrumentale (Suite Hongroise, Suites Espagnoles...), de la musique concertante (un Concerto et une Rhapsodie pour piano), deux opéras (Merlin et Henry Clifford, tous deux édités et disponibles chez Decca, le premier ayant même fait l'objet d'un DVD chez Opus Arte – à découvrir)...
Et encore, lui devons-nous des zarzuelas (Pepita Jimenez, San Antonio de la Florida...) ! Grand voyageur, il fit la découverte de New York, Bruxelles, Leipzig, Budapest, Londres ; avant de se fixer à Paris, comme tant d'artistes de cette époque, auprès de qui il établit de fructueuses fréquentations.

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Isaac Albeníz (1860-1909) |

Ainsi qu'il l'explique lui même dans la préface de son disque, la fascination immédiate que provoqua chez lui la découverte de l'oeuvre l'amena à se rendre plusieurs fois en Espagne, pour mieux ressentir cette l'idiome de musique, et s'imprégner de son extraordinaire personnalité au plus près de ses sources.
Dès les premières mesures d'Evocacion, c'est un choc reçu en pleine figure : il est inutile de réfléchir longuement, pour percevoir que nous nous trouvons face à un grand pianiste, et que le périple de douze étapes, qu'il nous propose de suivre palier par palier en sa compagnie, à travers l'Espagne du siècle nouveau, sera l'un de ces pèlerinages que nous chérirons durablement.
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La ville de Malaga, © non communiqué |
De l'instrument qu'il touche (mais quel est-il ? Le livret fourni ne nous en apprend rien), Fukuma sait distiller toutes les nuances dynamiques, toutes les ressources rythmiques, tout l'éventail de teintes : nous n'en voulons pour preuve que ce Lavapiés – disque 2, plage 3. C'est émerveillement d'entendre fandango, flamenco, toutes les danses ibères renaître ainsi sous des doigts... qui savent aussi se faire tendres, simples, élégants (Fête-Dieu à Séville, ou Corpus Christi en Sevilla – disque 1, plage 3).
Chaque partie de ces quatre Cahiers est ainsi ciselée avec un égal bonheur. Chose encore plus rare, c'est bien à une totalité, cohérente et continue, qu'il nous est donné d'assister... comme si toutes les contraintes purement techniques s'étaient effacées, laissant place au plaisir pur du jeu : en l'occurrence, les touches de couleur d'un peintre paysagiste (extrait du premier Cahier, El Puerto, à l'écoute tout en bas).
Chaque partie de ces quatre Cahiers est ainsi ciselée avec un égal bonheur. Chose encore plus rare, c'est bien à une totalité, cohérente et continue, qu'il nous est donné d'assister... comme si toutes les contraintes purement techniques s'étaient effacées, laissant place au plaisir pur du jeu : en l'occurrence, les touches de couleur d'un peintre paysagiste (extrait du premier Cahier, El Puerto, à l'écoute tout en bas).
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Kotaro Fukuma (né en 1982), © Takuji Shimmura |
La discographie de ce chef d'œuvre revendique, nous le savons, quantité de réussites : Alicia de Larrocha (à trois reprises !) naturellement, mais aussi Aldo Ciccolini, Daniel Barenboim, Rosa Torres-Pardo... Et surtout, Estebán Sanchez, dont la lecture a été rééditée il y a peu chez Brilliant Classics, complétée par España, la Suite Espagnole, la cinquième Sonate...
Kotaro Fukuma partage au moins un caractère avec ce Merlin que le compositeur offrit au théâtre : il enchante, et vient certainement de signer auprès des Éditions Hortus l'un des plus beaux recueils Albéniz de ces dernières années.
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"Fête-Dieu à Séville" |
‣ Cliquez pour lire un autre entretien, sur le site Tutti Magazine.
‣ Pièce à l'écoute simple, en bas d'article ‣ Premier Cahier : II. El Puerto ‣ © Éditions Hortus 2012.
‣ Isaac Albeníz (1860-1909) - Iberia (1908), quatre cahiers (deux disques) -
Kotaro Fukuma, piano.
Kotaro Fukuma, piano.
Bonjour,
RépondreSupprimerQuelques petites précisions :
Kotaro Fukuma a remporté divers prix dans plusieurs concours internationaux, et surtout le 1er Prix et le Prix Chopin du Concours de Cleveland en 2003 à l'âge de 20 ans.
Enfin, il a fait une partie de ses études au CNSMP, Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec notamment Bruno Rigutto.
Cher Anonyme (comment puis-je vous nommer autrement, il m'est pourtant tellement agréable de lire des commentaires SIGNÉS),
SupprimerLes précisions que vous me fournissez aimablement figuraient déjà dans le corps de l'article !
À une exception près toutefois, celle de Bruno Rigutto, dont la mention vient d'être ajoutée avec le plus vif empressement. :)
Merci, par conséquent, d'avoir attiré mon attention sur l'omission de ce grand artiste...
Je vous souhaite une excellente fin d'année, et espère avoir le plaisir de vous compter durablement comme lecteur. Cordialement,
pour Stéphane Houssier : Jacques Duffourg, directeur de la publication
Bonjour,
RépondreSupprimerLa photo de Kotaro Fukuma est de Takuji Shimmura qui est le photographe de Kotaro Fukuma.
Cher Anonyme,
SupprimerNécessaire fait. Très bonne fin de journée.
J.D.
Bonjour,
RépondreSupprimerEn tant que manager de Kotaro Fukuma, j'ai eu la chance d'avoir cet enregistrement en son édition japonaise dès l'été 2009. Pour être franc, je n'avais pas beaucoup fréquenté ni Albeniz, ni son Iberia, ... et ce coffret fut pour moi "un coup de poing dans la g....." ! Comment, à 67 ans, mélomane depuis toujours, avais-je pu passer à côté d'une telle oeuvre ? ... J'ai évidemment beaucoup milité pour la diffusion hors Japon de cet enregistrement génial de Kotaro Fukuma et suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à être transporté par son interprétation d'Iberia, interprétation que j'ai réentendue en de nombreuses occasions lors de concerts de Kotaro, toujours avec un énorme plaisir. En vérité je ne me lasse pas d'Iberia sous les doigts de Kotaro Fukuma !
Gilles Bruneau