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‣ Une année placée sous le signe de Venise ! Francesco Guardi (1712-1793) : Le Départ du Bucentaure, au Lido. |
Chères lectrices, chers lecteurs, à l'instar de beaucoup de ses confrères à pareille époque, l'équipe d'Appoggiature, écrit désormais à six mains, vous propose un panorama du millésime écoulé, au gré des chroniques (près de cinquante) que ce blog a eu le plaisir de publier au cours de ce laps de temps.
Le mot même de panorama ne peut être qu'un clin d'œil aux védutistes : ces Canaletto, Guardi, Bellotto et autres Marieschi, qui inventèrent pour la Sérénissime du Settecento la splendeur de ces vues (vedute) urbaines. Que leurs merveilleux tableaux reproduits ici vous aident à supporter la longueur de cette rétrospective ! Voyez-y aussi un coup de chapeau envers les deux splendides expositions parisiennes (Musée Jacquemart-André et Musée Maillol, cette dernière venant juste de fermer ses portes) qui ont entretenu leur mémoire.

Et encore, un hommage (si modeste...) envers le travail de longue haleine du VCBM (Venetian Centre for Baroque Music, Centre de Musique Baroque de Venise) : une institution que nous avons présentée voici peu - cliquez pour lire l'article actualisé - et que nous continuons d'encourager dans son travail de mémoire.
Enfin, s'y trouve une marque d'affection envers Venise elle-même. Celle-ci vous a accueillis un long moment, dès l'arrivée sur le blog, par la mélodie de Gioachino Rossini et de ce Tancredi, créé au mythique Teatro La Fenice le... 6 février 1813. Ce chef d'œuvre signé d'un jeune homme de vingt ans vient de fêter il y a quelques jours, exactement, son deux centième anniversaire !
De la même façon que l'an passé, nous avons recherché parmi nos billets ce qui nous paraissait mériter une reconnaissance expresse. Pour plus de lisibilité, sont dissociés à présent les opéras des concerts (ou récitals), ce qui définit huit catégories de "Chocs (ou Appoggiatures) de l'Année" : Concert - Opéra - Disque/DVD/Livre - Instrumentiste - Chanteur - Chef - Ensemble - Compositeur. Des logos distinctifs ont également été dessinés. En revanche, pour l'avenir, s'agissant des récompenses "au long de l'année", la mention Appoggiature d'Or sera remplacée par une Appoggiature, tout simplement : un mot qui dit bien ce qu'il veut dire.
Sous le titre de "Coup de Cœur", nous avons cette fois ajouté, pour chaque rubrique, un ou deux précieux souvenirs issus de nos écoutes... n'ayant pas toujours pu faire l'objet de compte-rendu dans ces colonnes - mais suffisamment éloquents, pour que nous les mettions en avant.
Nous n'oublions pas ceux que nous aimons, qui ont tiré leur révérence en 2012 : Alexis Weissenberg, Brigitte Engerer, France Clidat, Maurice André, Gustav Leonhardt, Paavo Berglund, Rita Gorr, Franz Crass, Dietrich Fischer-Dieskau, Elizabeth Connell, Lisa Della Casa, Galina Vichnevskaya, Hans-Werner Henze, Elliott Carter, Emmanuel Nuñes - Sena Jurinac et Montserrat Figueras, si l'on remonte d'un mois en 2011. Et d'autres...
Le mot même de panorama ne peut être qu'un clin d'œil aux védutistes : ces Canaletto, Guardi, Bellotto et autres Marieschi, qui inventèrent pour la Sérénissime du Settecento la splendeur de ces vues (vedute) urbaines. Que leurs merveilleux tableaux reproduits ici vous aident à supporter la longueur de cette rétrospective ! Voyez-y aussi un coup de chapeau envers les deux splendides expositions parisiennes (Musée Jacquemart-André et Musée Maillol, cette dernière venant juste de fermer ses portes) qui ont entretenu leur mémoire.


Enfin, s'y trouve une marque d'affection envers Venise elle-même. Celle-ci vous a accueillis un long moment, dès l'arrivée sur le blog, par la mélodie de Gioachino Rossini et de ce Tancredi, créé au mythique Teatro La Fenice le... 6 février 1813. Ce chef d'œuvre signé d'un jeune homme de vingt ans vient de fêter il y a quelques jours, exactement, son deux centième anniversaire !
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Giovanni Antonio Canal (Canaletto, 1697-1768) : Le Grand Canal & l'Église san Geremia |
De la même façon que l'an passé, nous avons recherché parmi nos billets ce qui nous paraissait mériter une reconnaissance expresse. Pour plus de lisibilité, sont dissociés à présent les opéras des concerts (ou récitals), ce qui définit huit catégories de "Chocs (ou Appoggiatures) de l'Année" : Concert - Opéra - Disque/DVD/Livre - Instrumentiste - Chanteur - Chef - Ensemble - Compositeur. Des logos distinctifs ont également été dessinés. En revanche, pour l'avenir, s'agissant des récompenses "au long de l'année", la mention Appoggiature d'Or sera remplacée par une Appoggiature, tout simplement : un mot qui dit bien ce qu'il veut dire.

Nous n'oublions pas ceux que nous aimons, qui ont tiré leur révérence en 2012 : Alexis Weissenberg, Brigitte Engerer, France Clidat, Maurice André, Gustav Leonhardt, Paavo Berglund, Rita Gorr, Franz Crass, Dietrich Fischer-Dieskau, Elizabeth Connell, Lisa Della Casa, Galina Vichnevskaya, Hans-Werner Henze, Elliott Carter, Emmanuel Nuñes - Sena Jurinac et Montserrat Figueras, si l'on remonte d'un mois en 2011. Et d'autres...
À tous, merveilleuse année 2013, riche de découvertes, d'explorations même - et d'enrichissants partages !




‣ Lire ici la chronique du Nabucco d'Ambronay

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Francesco Guardi : Entrée de l'Arsenal |


‣ Lire ici la chronique de Nixon in China
‣ Lire ici la fiche concert de The Gospel according the other Mary








‣ Lire ici la chronique du disque Eötvös/Kopatchinskaja


Que l'on se régale ou pas des concepts "iconoclastes" de Krzysztof Warlikowski (ci-contre) à l'opéra, force est de constater que sa vidéographie - inexistante - n'était pas, jusqu'à présent, le meilleur moyen de parfaire son opinion ! Ne serait-ce que sous cet angle, la survenue du DVD Bel Air Media consacrée à la Médée de Cherubini (cosignée avec Christophe Rousset et ses Talens Lyriques - opéra, chef et ensemble de l'année, voir plus haut, et aussi plus bas), version Bruxelles 2011, est une totale aubaine. Évidemment (compte tenu de ce que nous avons écrit par ailleurs sur ce spectacle, comme sur ses protagonistes et équipes mobilisées), cette captation ne peut faire autrement que pulvériser la vulgate opératique, "passéiste" ou "moderniste", à laquelle s'était habitués nos moniteurs vidéo. Si cette dramaturgie hétérodoxe vous claque à la figure d'emblée, comme elle l'a fait pour nous au Théâtre des Champs-Élysées, vous tenez là un totem que vous chérirez immédiatement.
À quelques changements de distribution près (Jason, Néris, Dircé, une suivante), la course à l'abîme perdure, tout aussi paroxystique. Nadja Michael - gros défauts et qualités plus grandioses encore - mène la danse de folie et de mort, tandis que Stéphane Metge, en charge de la réalisation, intègre sans hiatus ce que le régisseur polonais a voulu, et qui n'est pas l'ordinaire d'une caméra : ainsi, des films "Super 8" sur rideau de scène, et de leur musique sixties assortie. Les plans sur les visages, les bustes et les postures sont suffocants ; à la condition de faire abstraction du petit micro dévolu aux dialogues. Autre atout, Metge se tire formidablement d'affaire avec les effets "plexiglas tremblotant" (cloison/reflet) chers à "Warli". Le rendu sonore global est excellent, permettant de goûter, en creux, jusqu'à la qualité d'écoute d'un public brabançon... qui peut en remontrer au parisien. Peut-être le routinier bonus fourre-tout des DVD ordinaires, absent ici, aurait-il eu sa légitimité, tant il est certain que quelques mots de Rousset ou Warlikowski sur leur travail pouvaient surajouter du sens. À charge pour nous de le chercher.



À quelques changements de distribution près (Jason, Néris, Dircé, une suivante), la course à l'abîme perdure, tout aussi paroxystique. Nadja Michael - gros défauts et qualités plus grandioses encore - mène la danse de folie et de mort, tandis que Stéphane Metge, en charge de la réalisation, intègre sans hiatus ce que le régisseur polonais a voulu, et qui n'est pas l'ordinaire d'une caméra : ainsi, des films "Super 8" sur rideau de scène, et de leur musique sixties assortie. Les plans sur les visages, les bustes et les postures sont suffocants ; à la condition de faire abstraction du petit micro dévolu aux dialogues. Autre atout, Metge se tire formidablement d'affaire avec les effets "plexiglas tremblotant" (cloison/reflet) chers à "Warli". Le rendu sonore global est excellent, permettant de goûter, en creux, jusqu'à la qualité d'écoute d'un public brabançon... qui peut en remontrer au parisien. Peut-être le routinier bonus fourre-tout des DVD ordinaires, absent ici, aurait-il eu sa légitimité, tant il est certain que quelques mots de Rousset ou Warlikowski sur leur travail pouvaient surajouter du sens. À charge pour nous de le chercher.














... Nos propres mots, il y a plus de DIX ans, alors que Joyce DiDonato, très peu connue, venait enfin de décrocher un contrat à Bastille ! En l'espace d'une décennie, ce mezzo soprano, qui partage avec Nora Gubisch (voir plus haut) une versatilité stupéfiante - quoique davantage vouée au bel canto, qu'il soit baroque ou romantique - a gravi l'Everest du chant, et fait tourner les têtes un peu partout dans le monde. 2012 restera pour elle une année de grâce particulière. Pas moins de trois DVD : les (étymologiquement) merveilleuses Cendrillon (Massenet) et Île Enchantée, cette dernière d'un baroque "hétérodoxe" concocté façon Broadway par Bill Christie pour le Met. Du Met toujours, le Comte Ory (Rossini) de 2011, en très belle compagnie. Un récital autour de Venise (décidément !), en disque et en public. Et un grand coup opératique, cette Maria Stuarda aussi châtiée que bouleversante (du Met, toujours, photo ci-dessus) qui clôtura le millésime en confirmant ses dons étonnants de soprano sfogato. Enfin, l'ébouriffant CD Drama Queens, tout juste offert en concert à Paris... ce 8 février lors d'une authentique soirée de légende. Coup de ❤ incontestable pour Joyce DiDonato.
‣ Lire ici la chronique de l'Ariodante (2011) du TCE






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Bernardo Bellotto (1722-1780) : Le Grand Canal & la Pointe de la Douane |










‣ Lire ici la chronique de Nixon in China
‣ Lire ici la fiche concert de The Gospel according the other Mary

Qui - hors mélomanes acharnés, érudits, doctorants, institutions spécialisées - connaissait vraiment Théodore Dubois (1837-1924) lorsque le Festival de Montpellier (encore lui) mit sur la table un certain Paradis Perdu de 1878 ? Qu'était cet oratorio "sulpicien" - comme il y en eut quelque-uns après l'écrasement de la Commune, à commencer par le Déluge de Saint-Saëns, de trois ans antérieur - d'un compositeur oublié, sans doute voué à la poussière des bibliothèques ? L'énergie des infatigables chercheurs/philologues du Palazzetto Bru Zane, Centre de Musique Romantique Française, conjuguée au talent du chœur Les Cris de Paris (ensemble de 2011), de solistes des Siècles et de quelques solistes de forte pointure, voilà qui a permis à cette partition de circonstance, mais pas sans génie, de décrocher son regain. Son report sur CD Aparté, dans cette même réduction pour orchestre de chambre et - Dieu merci - pianoforte Érard d'époque, nous a fait, en dépit de quelques peccadilles, rendre les armes. Peut-être davantage, précédente réalisation confiée au label Mirare, les plus personnelles Œuvres pour violoncelle et piano (Marc Coppey, Jean-François Heisser, Orchestre Poitou-Charentes, CD couronné d'une Appoggiature) auront-elles marqué notre année 2012 ! Un œuvre considérable (pour orgue, particulièrement) que nous avons hâte de retrouver au fil du temps. Coup de ❤ !
‣ Lire ici la fiche concert de The Gospel according the other Mary


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Francesco Guardi : Vue du Canal de la Giudecca & des Zattere (quais) |



